l'éducation et la formation, des élèves assis en classeA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Les conditions pour sauver l’école, ne sont pas réunies et toutes ces mesures prises, sont caduques.

Si les conditions pour vouloir sauver l’école ne sont pas réunies, il faut prendre le virus à témoin pour annuler l’année scolaire de cette année sinon, les mesures prises sont nulles et sans effet.

Il manque des mesures pour sauver l’école ivoirienne

 Nous nous sommes levés ce matin, avec l’application des mesures pour tenter de sauver l’école ivoirienne qui comprend à ce jour, plus de 6 000 000 d’élèves. A partir d’aujourd’hui, l’école ivoirienne sera du virtuel et encore seuls les parents nantis et les élèves patients pourront bénéficier de ces enseignants radiodiffusés, télévisés et du net.

En toute chose, il faut des mesures de précaution et proposer ce qu’on peut aux usagers. Le Covid-19 fait découvrir les forces et faiblesse de tous les régimes et sans exception. En Côte d’Ivoire, les autorités se battent comme elles peuvent pour apporter des solutions à tout, mais celles qui concernent l’école, sont vraiment nulles et sans effets.

Désormais, les élèves se promèneront avec des radios sur les épaules pour suivre des cours. Désormais, les élèves vont se mettre devant l’écran de la télévision pour prendre note. Enfin, les élèves seront connectés pour suivre les cours. C’est bien toutes ces innovations, mais il y a des questions.

Derrière Dabakala, les petits villages qui n’ont même pas d’école et que les instituteurs créent des hameaux de fortune pour donner cours, que feront-ils ?

Une mesure qui présente déjà des carences

Dans les confins de Gagnoa, San-Pédro, Abengourou, Bongouanou, etc. Ceux qui n’ont jamais connu ou vu un seul ordinateur de leur vie, où l’électricité n’a jamais existé, où se déplaceront-ils pour suivre les cours ?

N’est-ce pas favoriser les cybers et encore que dans ces lieux, les parents auront-ils les moyens pour payer le temps de connexion pour que leurs enfants suivent les cours ? Dans certains villages où les parents et tous les parents tirent le diable par la queue, comment feront-ils pour alimenter les postes de radio en pilles pour que leurs enfants, aillent à l’école du virtuel et prendre des cours ? Existe-il encore des postes de radio?

Avant de prendre toutes ces décisions, est-ce que la ministre de l’éducation s’est concertée avec l’ensemble des organismes qui l’aident à trouver les solutions en cas de crise ? Je ne pense pas car pour ces 6 000 000 d’élèves ivoiriens, c’est l’année blanche et elle ne dépend pas de la volonté des autorités, mais du fait du virus. Il faut avoir le courage d’appeler les choses par leur nom.

Toutes les mesures qui seront imposées à partir d’aujourd’hui aux élèves et à leurs parents, sont nul et sans effet. En dehors de quelques familles nanties, qui sont celles qui possèdent des ordinateurs avec internet pour permettre à leurs enfants de suivre les cours à distance ? Ce n’est pas parce que la France a pris ces mesures que forcément, la Côte d’Ivoire doit suivre sans tenir compte de la réalité.

Est-ce que les opérateurs de téléphonies mobiles accepteraient-ils d’offrir gratuitement internet aux ivoiriens, si oui, pourquoi la ministre ne l’a pas dit dans son communiqué ? Il faut revoir le contenu et si le constat met à nu, il faut tirer les conclusions. Si à l’impossible nul n’est tenu, les ivoiriens comprendront, mais ces mesures contribueront à encore rabaisser le niveau de l’éducation nationale qui, elle-même, est déjà délétère et médiocre.

                                                                                       Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com

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